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Page:Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, 1870.djvu/26

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se croisaient souvent et tombaient dans des directions diverses.

Grande fut la frayeur qui régna ; des femmes et des enfants s’étaient réfugiés dans les caves, et les hommes veillaient, prêts à éteindre l’incendie que les projectiles auraient pu allumer.

16 août.

Le lendemain, une vive émotion agitait la population et de grand matin on parcourait les rues pour voir les dégâts causés par les obus ennemis.

Un des premiers obus était tombé sur la Banque de France, place Broglie, et avait effondré une toiture vitrée qui couvrait la cage d’un escalier ; des poutres avaient été brisées, les carreaux étaient réduits en miettes et les débris avaient été lancés sur l’escalier, qu’ils encombraient au point d’obstruer le passage aux personnes qui, descendant des étages supérieurs, se hâtaient de se réfugier dans les caves.

Un autre obus avait frappé contre le café Bauzin, situé en face de la Banque, avait enfoncé le mur et endommagé la cage vitrée qui couvrait la terrasse de cet établissement.

Dans la rue des Échasses, un projectile tombé sur un toit brisa une lucarne en tôle, des poutres, des tuiles, une malle placée sous le toit ; un éclat frappa plus loin la corniche en pierre de la porte d’une autre maison et ricocha sur la maison d’en face, dont il troua le mur et brisa les vitres. Rue du Dôme, 27, une cheminée fut abattue par un projectile qui alla briser ensuite la cor-