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Page:Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, 1870.djvu/30

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-nemies et trois petites pièces de huit avaient dû être abandonnées.

D’autres reconnaissances, moins fortes, furent dirigées ce jour-là du côté de l’Orangerie, hors la porte des Pêcheurs, et du côté du village de Kœnigshoffen, hors la porte Nationale. Quelques coups de fusil furent échangés sur les bords du canal près de l’Orangerie. Le couvent du Bon-Pasteur, situé dans le voisinage, fut évacué alors par les dernières sœurs qui s’y trouvaient encore, et les bestiaux de l’établissement furent amenés en ville. Le détachement qui s’était dirigé vers Kœnigshoffen n’eut pas d’engagement à soutenir.

Les craintes d’un bombardement prolongé devenaient de jour en jour plus fondées, à en juger par les travaux que l’ennemi exécutait autour de la place, et la municipalité prescrivit alors des mesures de précaution qui, du reste, étaient prises déjà dans la plupart des maisons. Voici l’arrêté qui parut à cette occasion :

MAIRIE DE LA VILLE DE STRASBOURG.

« Nous Maire de la ville de Strasbourg,

« Considérant que la ville est exposée à être bombardée par l’ennemi, et qu’en vue de cette éventualité il convient de prendre des mesures de précaution extraordinaires,

« Arrêtons :

« 1. Les propriétaires ou principaux locataires des maisons sises dans l’intérieur de la ville placeront aux rez-de-chaussées, aux différents étages et surtout sur les greniers des cuves remplies d’eau, des linges ou des éponges