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Page:Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, 1870.djvu/33

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En même temps que chacun prenait des dispositions pour la sécurité de sa propriété personnelle, on organisait aussi des services de surveillance pour des quartiers entiers, et les citoyens entre eux créèrent des postes de nuit qui furent très-utiles et prévinrent plus d’un sinistre.

C’est au faubourg de Pierres que fut prise l’excellente initiative de cette organisation. On aura une parfaite idée de la façon dont ces associations de surveillance fonctionnaient, par la lettre suivante que l’un des fondateurs du service du faubourg de Pierres adressa au rédacteur en chef du Courrier du Bas-Rhin :

« À Monsieur le rédacteur en chef du Courrier du Bas-Rhin.

« Monsieur le rédacteur,

« Les habitants du faubourg de Pierres viennent de prendre l’initiative d’une mesure importante, en organisant dans leur quartier, pendant l’état de siège, un service de surveillance et de premiers secours en cas d’incendie.

« À cet effet, 140 citoyens, répartis en sections de 15 hommes, ont établi un poste de volontaires dans la maison de l’un d’eux, M. Lipp, où sont déposées plusieurs pompes et une voiture chargée de tonneaux remplis d’eau. Plusieurs des associés se sont engagés à tenir également prêtes à être attelées des voitures chargées de tonneaux d’eau, et ceux qui possèdent des pompes à incendie, que le relevé a fait connaître au nombre de 14, les ont mises à la disposition du poste.

« Chaque nuit, un piquet de 15 hommes non armés se réunit et surveille par de fréquentes patrouilles tout ce