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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/117

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VII


M . Peixotte, ayant entendu parler de toi par mes amis, dit M. le Duc peu de jours après, désirerait te recevoir. Vas-y, ma fille, et tâche de te plier à ses fantaisies. Celles d’un financier enrichissent plus que des bénédictions de Monseigneur, et, j’ose le dire, de Notre Saint-Père le Pape. Aussi bien, je commence à me lasser de cette histoire qui déjà se répand dans Paris et parviendra bientôt à la Cour, grâce aux rapports de police. J’en souffrirai cent brocards de Sa Majesté, le jour qu’il lui prendra de l’humeur. Ceux-ci me posent des questions, ceux-là m’accablent de billets pressants, comme une appareilleuse. Fais donc toi-même le nécessaire pour entrer le plus tôt possible au couvent. Qu’on ne m’importune plus de ta vocation, ou va-t’en à tous les diables ! M. Peixotte est prévenu que tu le verras tantôt. Si cet Hébreu n’avait pas couvert une perte