XIII
’abbé Lapin se montrait plus
empressé, plus officieux encore
envers Raton depuis l’exécrable
discours du Divin Marquis,
que Raton lui savait gré d’avoir
interrompu si courageusement
Il tâchait, par une tendresse
déférente, de le lui faire oublier.
Ce n’était entre eux qu’effusions mystiques auxquelles
se mêlait la Boiteuse dans la mesure de sa bonne
volonté. L’on voyait, chaque jour, après le concert liturgique
ou la lecture édifiante, ces trois êtres se retirer dans
un coin du salon pour s’entretenir de choses étrangères à
la terre. La Boiteuse, du moins, se contentait de verser
des larmes en regardant couler celles de son amie et de
l’abbé Lapin ; à vrai dire, il en tempérait la douceur
par la trompette éclatante qu’il tirait de son nez dans son
mouchoir. Elle tentait, la tendre Boiteuse, de se rappeler
à l’attention de la Belle en couvrant de timides baisers