Aller au contenu

Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jouant sur le mot, et secouant drôlement l’abbé par le nez. Allons, adieu, cher Abbé Mouche, mouche hérétique, mouche du coche, mouche parasite, mais sans venin, mouche étourdie qui te repais des contraires, mouche au bourdonnement de guitare, mouche qui me fait mourir de rire !…

— Confesse au moins ton secret devant que de passer ! dit l’abbé qui frotta son nez coralin, où le pouce et l’index de la Gourdan avait laissé deux marques blanchâtres.

— Heu !… fit la Mère. Mais tiens, avec ton chapeau crasseux dont on ferait une soupe grasse aux détenus du Châtelet, prends toujours ce louis pour ta musique…

— Ce sera les gants de Raton, dit l’abbé après avoir lampé un verre de vin mousseux qu’il guignait depuis un instant, car ton gentilhomme d’escampette ne laisse rien à personne, sinon le chapeau que je prends pour moi, puisque le mien m’attire tes offenses…