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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/354

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viendra vous rejoindre. À moins que vous ne préfériez l’attendre au parloir ? Nous ne ressusciterons pas cette vieille femme, n’est-ce pas, ma bonne amie ? et, d’ailleurs, la personne que voici demande à se charger d’elle. Vous voudrez bien, Monsieur, continua-t-il en se retournant vers l’abbé Lapin, partager ma bourse avec le bedeau et ceux qui se chargeront du nécessaire. N’oubliez pas, non plus, les bonnes œuvres de M. le Chapelain…

Et M. le Duc, sans plus se soucier de la morte, dont une mèche de cheveux blancs voletait au courant d’air, de l’abbé Lapin, du diacre et du bedeau, à demi ployés par le respect, offrit le bras à son épouse, qui prit aussi celui du Chevalier en poussant de profonds soupirs entrecoupés de petits gémissements.

— Divine amie, marmonna Balleroy, en une rencontre moins funeste j’eusse fait saisir le drôle que nous venons de revoir, et dont la présence ici est pour le moins singulière !… J’ai de fortes raisons de croire qu’il n’est pas étranger à la disparition de certain éventail de votre goût et commodité.

Ils sortirent de la chapelle, précédés de M. Rapenod, cependant que les religieuses, sur un refrain guilleret tiré du Prophète, emmenaient triomphalement leur nouvelle sœur : Ecce quant bonum, et quant jucundum habitare fratres in unum !…