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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/97

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VI


M a bonne amie, avait dit M. le Duc, ce Poitou sert de plus en plus mal à table. Comme il trouve insuffisante la poudre dont nos perruques couvrent nos cols et nos épaules, il croit bon d’y ajouter de la sauce. Il souffle une haleine empestée de pétun et de ratafia. Où trouve-t-il l’argent qui le fait s’enivrer plus qu’à l’ordinaire ?… Je voudrais bien le dispenser de son service pour l’affecter uniquement à ma garde-robe. Votre soubrette est charmante : elle le remplacerait avantageusement, tout en conservant auprès de vous ses fonctions. Quant aux jours où vous recevez et que l’on ne peut se dispenser d’avoir un laquais par personne, sa présence ne serait pas superflue. Ne m’objectez pas l’étiquette. Tous ces valets sont plus ou moins indolents, gauches et mal tenus : la présence d’une jolie fille leur donnerait du maintien, de