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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/157

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OVOLOGIE.

sant une certaine excitation, par suite de laquelle la membrane muqueuse de ce canal secrète une matière albumineuse. Cette matière enveloppe le vitellus et donne successivement une membrane, la membrane du blanc, et les prolongements tordus de cette membrane ou les chalazes, puis le blanc lui-même, et puis la membrane calcaire. Parvenu à l’extrémité de l’oviducte et près d’être expulsé, l’œuf se revêt enfin d’une autre sécrétion, composée en grande partie de carbonate calcaire, et qui donne la dernière enveloppe, la coquille.

Il arrive quelquefois que l’on trouve dans la même coquille deux œufs : c’est qu’arrivés en même temps dans l’oviducte, ils l’ont parcouru ensemble et y ont reçu une enveloppe commune. Qu’on soumette cet œuf double à l’incubation : s’il a été fécondé et si les deux germes peuvent se développer librement, il sortira de la même coquille deux poulets, deux jumeaux. Mais si la coquille est trop étroite, les deux germes se trouveront pressés l’un contre l’autre ; les parties en contact, seront d’abord comprimées, atrophiées, puis résorbées ; les deux êtres se souderont, le plus souvent vers le tronc, et nous n’aurons plus qu’un être composé de deux