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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/322

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VUE PHYSIOLOGIQUE

forme et de la taille de l’éléphant, pourvu, comme lui, d’une trompe et de longues défenses implantées dans l’os incisif, mais en différant essentiellement par ses dents molaires armées de tubercules ou mamelons.

Le mastodonte forme un genre dont on connaît déjà plusieurs espèces : le grand mastodonte, le mastodonte à dents étroites, etc.

Le dinothérium est encore un grand et très-grand mammifère. Cuvier, qui n’en avait connu que les dents molaires et un radius mutilé, l’avait pris pour un tapir et nommé tapir gigantesque. Le nom qu’il porte actuellement lui a été donné par M. Kaup, qui en a découvert, en 1829, une mâchoire inférieure dans les sablières d’Eppelsheim (Prusse rhénane).

Le dinothérium paraît avoir surpassé en grandeur et en force les plus grands éléphants, et sa tête était non moins extraordinaire par sa forme que celle de ces derniers animaux. Deux défenses lui sortaient aussi de la bouche, mais les pointes en étaient tournées vers la terre ; de plus, ces défenses appartenaient à la mâchoire inférieure, et cette mâchoire était recourbée en bas, disposition qui ne se trouve dans aucun des animaux connus.