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Page:Fontanes - Œuvres, tome 1.djvu/282

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155
LA PROPHÉTESSE GAULOISE.


LA PROPHÉTESSE GAULOISE.


ODE.


1814.


L’ombre fuit, Hésus se révèle,
Il descend sous l’arbre sacré,
Et l’éclat de l’aube nouvelle
Blanchit la cîme par degré ;
Aux armes ! la victoire est sûre,
J’en crois ce fruit, heureux augure
Que la faux d’or mit dans mes mains ;
Prends ta course, ô Peuple invincible
Et fais mentir, s’il est possible,
Les vieux oracles des Romains.

Telle, sous l’ombre d’un grand chêne,
D’où tonnait sa magique voix,
Chantait, le front ceint de verveine,
La Prophétesse des Gaulois ;
Brennus, d’un air plein d’assurance,
L’écoute, et voit en espérance