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Page:Fontanges - Délicieuses voluptés, 1935.djvu/9

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Lentement, en hochant la tête, la vieille servante quitta la chambre mignonne, et Jacqueline sautant du lit, alla rapidement verrouiller la porte.

Craignait-elle des indiscrets ?… Non, car à part sa mère et Mariette, personne ne pouvait entrer dans sa chambre à coucher. Mais, avec le verrou ainsi poussé, Jacqueline se sentait plus seule, plus tranquille pour faire sa toilette matinale à laquelle elle apportait un soin minutieux.

Jacqueline venait d’avoir dix-sept ans, et depuis longtemps déjà, elle devinait en elle quelque chose qui frémissait joyeusement certains jours, fiévreusement quelquefois ; une ardeur immense qu’elle ne cherchait nullement à comprimer, mais qu’elle analy-