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Page:France - Saint Yves.djvu/49

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caractère de l’homme, on comprendra que Dieu ait ménagé tous ces moyens pour faire du jeune fils d’Héloury le plus grand saint de la Bretagne et le plus bel ornement de son siècle.

§ IV. — Les contemporains de saint Yves.

Quand nous considérons le grand nombre de châteaux, de gentilhommières et de manoirs qui existent encore au pays de Tréguier, nous pouvons nous le figurer à peu près tel qu’il était au temps de saint Yves. Pour avoir le droit de porter les armes et être déchargé de la servitude et des corvées, il fallait être gentilhomme ou posséder une terre noble. Le besoin d’augmenter sans cesse le nombre des guerriers fit, plus d’une fois, anoblir de nouvelles terres, et multiplier par là le nombre des soldats.

Ces terres n’étaient dans l’origine que de grandes fermes. Le propriétaire les cultivait lui-même, ou les faisait exploiter à son profit par les gens de sa maison. La culture s’alliait parfaitement avec la noblesse ; et, il n’y a pas encore un siècle, les gentilshommes peu aisés se rendaient à leurs champs