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Page:France - Saint Yves.djvu/84

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ville de Paris. Philippe-le-Bel y installa la grande Université d’études, pour montrer que toutes les sciences et les lettres devaient y être enseignées.

On comprend aisément de quelle utilité devait être pour le public et l’Eglise une telle institution. Les docteurs, assurés d’y trouver de l’occupation, avec la récompense de leurs travaux, venaient volontiers s’établir dans cette ville. Les étudiants, non moins certains d’y rencontrer d’habiles maîtres, avec toutes les commodités de la vie, s’y rendaient en foule des pays les plus éloignés. L’émulation était grande entre des jeunes gens de différentes nations, et la doctrine se conservait dans sa pureté, entre ces illustres docteurs qui se surveillaient avec un soin jaloux, toujours prêts à relever la moindre nouveauté qui pourrait se produire dans la doctrine. Ce grand nombre d’étrangers qui venaient se former dans la capitale du royaume, de retour dans leurs pays, y répandaient ce qu’ils avaient puisé aux mêmes sources ; et devenus maîtres à leur tour, ils enseignaient chez eux ce qu’ils avaient appris à l’Université de Paris.

Les autres villes s’étant montrées un peu jalouses des privilèges de la capitale, Philippe crut qu’il pouvait en distraire l’enseignement du Droit Canon,