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Page:France - Saint Yves.djvu/83

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enfants : ut scolæ legentium puerorum fiant. Dans chaque monastère et chaque diocèse au moins, on devait ouvrir des classes pour apprendre la musique, le chant, le calcul et la grammaire. Dans les bourgs mêmes, disait un cartulaire cité par Launay, les prêtres avaient l’obligation de tenir des écoles publiques, où les parents pouvaient envoyer leurs enfants pour apprendre les belles-lettres.

On ne devait pas refuser de les instruire, mais le faire avec une grande charité, sans rien exiger d’eux pour ce service, ni recevoir autre chose que ce que les parents offriraient de leur propre volonté. Les écoles étaient ainsi établies, près de chaque église, mais surtout dans les monastères et autour des cathédrales. Ce qui manquait à ces différents éléments, encore bien imparfaits sans doute, c’était la liaison et peut-être le contrôle. Pour remédier à ces inconvénients, d’où pouvaient naître bien des erreurs, il s’établit dans quelques villes des écoles centrales qui reçurent de nombreux privilèges. On n’osa pas cependant leur donner le nom d’Universités, parce qu’on n’y enseignait qu’une partie des arts libéraux et des sciences encore peu connues. Cet honneur et cet avantage furent réservés à la