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Page:France - Saint Yves.djvu/86

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aux environs de cette rue qu’étaient établies les écoles où les maîtres les plus célèbres donnaient leurs conférences. On y était tranquille. Les deux extrémités de la rue se fermaient la nuit, et les écoliers pouvaient s’y livrer au travail sans crainte d’être inquiétés par des tapages nocturnes, trop communs dans les villes d’études.

Yves avait appris, chez le bon recteur, de Pleubian, les premiers éléments de la littérature et des sciences. L’ensemble de ces connaissances s’appelait arts, et plus tard arts-libéraux, et celui qui les enseignait, après les autorisations suffisantes, portait le titre de Maître-es-arts. Restait la dialectique ou la philosophie qui, au moyen-âge, comme on le sait, avait une très grande importance. Il n’y avait pas encore de livres, et chaque étudiant devait rédiger lui-même les leçons de ses maîtres sur du vélin qui coûtait fort cher. Ces cahiers formaient plus tard sa bibliothèque que J’en conservait bien précieusement.

La philosophie étant subordonnée à la théologie, comme une servante aux mains de sa maîtresse, cette dernière devait la précéder, au moins dans les questions essentielles. On sait quelle part a été faite, dans les études, à cette interminable ques-