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Page:France - Saint Yves.djvu/88

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leçons de ses maîtres ; enfin s’appliquant à l’étude des Décrétales, dans la rue du Clos-Bruneau. Raoul de Potarn, de la paroisse de Lanmeur, déclare qu’il était de notoriété parmi ses compatriotes et ceux qui l’avaient connu au cours de théologie, qu’Yves ne couchait jamais dans son lit, mais bien sur un peu de paille, au coin de sa chambre : Non jacebat in lecto, sed ad terram cum modico stramine. Il affirme l’avoir visité lui-même plusieurs fois, et trouvé ainsi couché, quand sa visite n’était pas attendue. Ses compatriotes attestent, de plus, dit le même témoin, qu’il donnait aux pauvres toute la portion de viande qui lui était servie.

Quelle que fût la tranquillité dont il jouissait dans cette rue de Fouare, si paisible sous tous les rapports, Yves dut la quitter un an après, pour être encore plus près des cours de l’Université. C’est dans la rue Saint-Jean de Beauvais qu’il fit sa nouvelle installation. Cette rue longeait le Clos-Bruneau, qui s’étendait jusqu’à la montagne de Sainte-Geneviève. Il y trouva déjà établis quelques-uns de ses compatriotes, et l’on pouvait s’y croire encore en Bretagne. Si la famille faisait défaut, dit M. Ropartz, les souvenirs de la paroisse natale, qui n’est qu’une famille agrandie, se retrouvaient