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Page:Froissart - Méliador, tome 1.djvu/298

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Méliador

« S’il a brun ou cler le vïaire ;
« Car nous l’avons veü armé
« Et tournoiier a volenté,
7590 « Si tres vaillamment et si bien,
« Que si arroi et si maintien
« Sont recordé pour le millour
« Chevalier qui fust sus ce jour
« Tournoians par devers le Garde.
7595 « Et qui en armes le regarde,
« Tant en poons bien dire encor,
« De bleu s’arme a .i. soleil d’or ;
« C’est la devise que cilz porte,
« En qui proece n’est pas morte,
7600 « Mais fait moult a recommender. » f. 56 b
Li dus qui en oÿ parler
Moult volentiers, tout pour l’amour
De son fils, ens ou propre jour
Qu’il fu revenus a Tarbonne,
7605 Ceste nouvelle belle et bonne,
Et le conquès de l’esprivier,
Recorda il a sa moullier.
La estoit sa fille en present,
Qui entendi parfaitement
7610 Faire a son pere le recort.
Lors dist en soi : « Je n’ai pas tort,
« Se je croi que ce soit mes freres
« Dont si grandes sont les materes.
« Vraiement bien le poroit estre. »
7615 Adont fait la plaisance nestre
En la pucelle .i. grant pourpos,
Le quel elle n’a pas desclos, [1]
Sitos comme au devant li vint,
Jusc’a tant c’a point il avint.

 

  1. 7617 Le quel, B Le quele