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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/155

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DE JEAN FROISSART.


» Et l’oudourra-on volentiers.
» Les Violettes, mestres chiers,
» Ont encor vertu et mistère
» Qui conforte moult ma matère
» Et comdempne toutes vos gloses.
» Prendés Violettes et Roses
» Et pour esprouver leur mestrie
» Boutés-les en aigue-de-vie
» À savoir qu’il en avenra,
» Ne que leur oudour devenra
» Li aigue qui est vertueuse,
» De la belle Rose amoureuse
» Ostera substance et vigour,
» Et Violette en son oudour
» Demorra ; c’est chose certainne.
» Si le tienc à trop plus hautainne
» Et de trop plus noble action
» Que Rose ne soit, c’est raison.
» Encor en fait on aigue bonne
» Qui confort aux deshetiés donne ;
» Des Violiers et des racines
» Fait-on bien pluisours medecines ;
» Mès on ne poet riens d’un rozier
» Faire, que le feu en yvier ;
» Et se chievrettes ou brebis
» Broutent violiers, j’en suis fis
» Que le lait qui d’elles venra
» Grant profit aux enfans fera
» Qui en mangeront les papins. »
Donc se leva, mestre Papins,