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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/156

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POÉSIES


L’advocat de la belle rose ;
Et voloit dire quelques chose ;
Mès Imagination fu
Au devant qui li a dit : « U,
» Advocas, volés tous aler ?
» Vous nous tanés de tant parler.
» Qui vodroit oïr vos parolles
» On en empliroit quatre rolles.
» Il fault que vostre plait cessons ;
» Car d’entendre ailleurs pressé sons. »
— « Dame, ce dist li advocas,
» Entendre vous fault à tous cas ;
» Pour ce est vostre cours ouverte.
» Ne soyés pas si descouverte.
» Tost vous plaindés de tanison ;
» Rendes nous sentensce et raison
» Et jugement sus nos procès. »
Imagination, à ces
Mos, a bien dit que non fera,
Ne jà n’en sentensciera.
» Et qui donc, dittes-le-nous, Dame ! »
« Volentiers, dist elle, par m’ame.
» Aillours avés court de ressort
» Pour jugier dou droit et dou tort
» Qui est dessus moi souverainne. »
— « Et où est elle ? on nous y mainne !
» On enseigne, et nous irons là. »
Imaginations parla
Et dist : « Beaus advocas jolis,
» La noble et haulte Flour-de-Lys,