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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/179

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DE JEAN FROISSART.

Car dou droit tour naturel qu’elle tourne
La roe de Desir à ce la tourne,
À l’ayde d’un petit fuiselet
Qui nullement ne le fault ne le let ;
Tout ensi Pour-véance, sans moyen,
Ne me poroit fallir pour nulle rien.
Apres affiert dire quel chose il loge
En la tierce partie de l’Orloge ;
C’est le derrain mouvement qui ordonne,
La sonnerie, ensi qu’elle se sonne.
Or fault savoir comment elle se fait.
Par deus roës ceste oevre se parfait.
Si porte o li, ceste première roe,
Un contre pois parquoi elle se roe
Et qui le fait mouvoir, selon m’entente,
Lors que levée est à point la destente ;
Et la seconde et la roe chantore,
Ceste a une ordenance tres notore
Que d’atouchier les clochetes petites
Dont nuit et jour les heures dessus dittes
Sont sonnées, soit estés, soit y vers,
Ensi qu’il apertient par chans divers.

Apres affiert dire quel chose il loge
Et quel chose la sonnerie prueve ;
Tant qu’en amours, selonc m’entention,
Elle est de grant signification ;
Et poet moult bien, ceste roe première,
Qui d’amours est la sonnerie entière,
Très proprement estre en amours, nommée
Discrétion, qui tant est renommée ;