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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/307

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DE JEAN FROISSART.

» En grant joie par son parler.
» Et si tos que l’en vi raler,
» Je m’esvillai, lors tressalli !
» Car la vision me falli
» Après la joie fui en painne.
» Nom-pour-quant, en celle sepmainne
» Fis un virelay ; tout nouvel.
» Veleci ; dont ce m’est moult bel. »
Ce respondi la damoiselle :
» — Ce sera chose moult nouvelle,
» Dou virelay ; je li donrai,
» Et croi bien que je li dirai
» Une response pourvéue
» De tout bien à vo revenue ;
» Car depuis vostre departie
» Avons en yceste partie
» Parlé de vous par pluisours fois,
» Plusque ne le faisions ançois
» Que vous vos partistes de ci.
» Encor porés avoir merci ;
» Pas ne vous devés esbahir.
» Amours ne voelt nullui trahir ;
» Servés loyalment sans sejour,
» Car longe debte vient à jour. »
Le temps passoie ; ensi avint.
Des jours ne demora pas vint
Que de ma dame oy nouvelle
Qui lors me fu plaisans et belle ;
Car elle devoit une nuit
Estre en esbat et en deduit