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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/320

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POÉSIES

» Ces regars, sans lui abuser.
» Je le sauroie volontiers. »
— « Il ne vous est mie mestiers
» Dame, di-je, que le vous die,
» Car sans mettre y vostre estudie
» Vous en savés là et avant.
» J’en parolle par convenant
» Si com cils qui en vos regars
» Prenc grant solas quant les regars.
» Mès ce n’est mie si souvent
» Que je vodroie par convent.
» Toutes fois il me fait grant bien
» Quant par vo grasce et par vo bien,
» Mon coer qui est si mehagniés
» Un petit conforter dagniés. »
Et ma dame, tout en riant,
Me dist : « Tels va merci criant
» Qui n’est mie si dolerous
» Com il se monstre languerous. »
De tels mos et d’aultres aussi,
Qui n’atouchoient nul soussi
Ains estoient plain d’esbanois
De chiens, d’oiseaus, de prés, d’erbois,
D’amourettes, tant que sans compte,
Fesimes nous adont grant compte
En grant joie et en grant revel.
Il nous estoit tout de nouvel,
Le temps, les foeilles, les flourettes,
Et otant bien les amourettes.
Moult me plaisoit ce qu’en avoie,