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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/441

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DE JEAN FROISSART.

Et lorsqu’il le senti chéu,
Si com il l’en fust meschéu,
Il fist forment l’ensonnyé,
Et là a requis et pryé
Que on li voeille aidier à querre.
Et cascune et cascuns à terre
S’abaissent après l’anelet ;
Et méismes li troi vallet,
Lesquels je ressongnoïe si,
En l’erbe le quèrent aussi.
Lors fui boutés de Doulc-Samblant
Qui me dist, ensi qu’en emblant :
« Passe avant, car on t’a fait voie.
» Ne voi personne qui te voie.
» Parolle à ta dame ; il est tamps. »
Et je, qui pour li sui sentans
Pluisours assaus, li dis : « Ma dame,
» Vostre amour m’a si pris, par m’ame !
» Que je ne puis maniere avoir ;
» Et s’il vous plaisoit à sçavoir
» Dont ce vient, c’est, en loyauté,
» En pensant à vostre beauté.
» Le bien de vous et le grant sens
» M’a conquesté de tous assens.
» Cils se poroit à droit prisier
» De qui vous dagneriés brisier
» Les mauls, seul de vos douls regars. »
Plus ne parlai car je regars
Que l’anelet si fu trouvés,
Et oy qu’on dist : « Vous devés,