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POÉSIES

Les grieftés qu’en moi je truis,

Mès quant mon coer examine
Et le mine
Jusques au fons de la mine,
Je m’avise nom-pour-quant,
En pensant.
Que vous estes si benigne,
Douce et fine,
Que ceste ardour qui m’afine
Me fera, je ne sçai quant,
Confort grant ;
Car vostre bonne doctrine
Me doctrine
Que, s’a point estes estrine,
C’est tout en reconfortant
Le plaisant
Fait d’amours ; car si bon signe,
J’adevine,
Ont leur cours un seul termine
Pour esprouver un amant
Bien servant.

Dont je ne vodroie,
Se Diex me doinst joie,
Estre en aultre voie,
C’est drois qu’on m’en croie,
Que je sui ;
S’une heure m’anoie,
L’autre m’esbanoie.
Quant je me fourvoie,
Tantos me ravoie.
Par autrui