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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/479

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DE JEAN FROISSART.

Si ne m’eslongiés nullement
Car je sui etc.
Se par vous n’est cilz fus estains,
Tains ardans, plus vermaus que mine,
Minera mon coer, je m’en plains ;
Plains d’ardour, qui si m’examine,
En mi ne voi aliegement
Car je sui etc.


« Or regardés, ce dist Jonece,
» Tres excellente dame, et n’es-ce
» Grant chose d’amer loyalment.
» Ceste balade est royalment
» Fette et de sentement joli.
» Parler voeil encor de celi
» Dont elle vient et qui l’envoie.
» Qui le moet et le met en voie
» De faire ensi ? je di, par m’ame !
» Que c’est tout pour vostre amour, dame,
» Dont il est si pris et laciés
» Qu’il n’en poet estre deslaciés,
» Ne ne sera, jà jour ne heure.
» Mès trop simplement il labeure ;
» Car pour chose qu’on vous en die
» Ne qu’on monstre sa maladie
» Ne qu’on le vous chante ne compte,
» Par samblant vous n’en faites compte.
» Dame ! dame ! par sainte Fois !
» On a eslongié pluisours fois
» Tel dont on se repentoit puis.
» Encores bien prouver le puis