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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/482

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POÉSIES

» Moult folie qui se fourfait.
» Par ceste le monstre et ensengne,
» Si vous pri, mettés ci ensengne ;
» Car je sui tout segur et fis,
» Autrui doctrine est grans proufis ;
» Et regardés à vo servant
» Qui vous a servi, je m’en vant,
» À son pooir très loyalment.
» Onques ne fist ignoramment
» Chose que il euist à faire.
» Encor, pour cremour de fourfaire
» N’ose il ne venir ne aler
» Ne à vous plainnement parler,
» Se ce n’est ensi qu’en emblant.
» Par l’emprise de Doulc-samblant,
» L’autre hier au parler s’enhardi,
» Mès tantos s’en racouardi,
» Car vo vallet avant sallirent
» Qui au tenchier pres l’assallirent
» Et en fu si dur reboutés
» Que tous jours les a puis doutés.
» Se ne sont-il pas tant prisié,
» Comment qu’il soient offrisié,
» Richement paré et vesti,
» Q’un damoisel tel que cesti,
» Qui ne voelt que bien et honneur,
» Jà l’aient trouvé sus le leur
» Deuissent voloir nul hansage.
» Il ne sont ne courtois ne sage
» Quant ensi le voelent sourquerre.