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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/56

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VIE

Au reste, il n’est pas possible de décider en quelle année il mourut, il paraît seulement que ce fut au mois d’octobre, puisque son Obit est indiqué pour ce mois dans l’Obituaire de l’église collégiale de Ste. Monegunde de Chimay, dont on trouvera un extrait à la fin de ce mémoire. Selon une ancienne tradition du pays, il fut enterré dans la chapelle de S.te Anne de cette collégiale ; et il est en effet assez probable qu’il vint finir ses jours dans son chapitre.

Le nom de Froissart a été commun à plusieurs personnes qui ont vécu dans le même temps que notre historien : outre le Froissart Meullier, jeune écuyer du Haynaut, dont j’ai parlé au commencement de ce mémoire, on trouve dans la chronique de notre historien un dom Froissart, qui s’était signalé au siége que le comte de Haynaut avait mis en 1340 devant la ville de Saint Amand. Ce moine défendit long-temps une brèche qui avait été faite au mur de l’abbaye, et ne l’abandonna qu’après avoir tué ou blessé dix-huit hommes. On lit à la fin de quelques chartes du comte de Foix une signature de J. Froissart, ou Jaquinot Froissart ; c’était un secrétaire du comte, et peut-être un parent de l’historien ; et il est encore fait mention dans les registres du trésor des chartes, d’une rémission accordée en 1375, à Philebert Froissart, écuyer, qui avait été