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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/93

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DE JEAN FROISSART.

degré d’authenticité dont ils n’ont souvent que trop de besoin : et c’est de ce concours que résulte toute la certitude dont les vérités de cette nature sont susceptibles par rapport à nous. Je me réserve à parler dans un autre mémoire, des quarante et quelques années suivantes dont Froissart a écrit l’histoire comme auteur contemporain, et comme témoin, pour ainsi dire, de tout ce qui se passait alors dans le monde. Mais j’examinerai auparavant les divers jugements qu’on a portés de cet historien, et particulièrement, le reproche presque général qu’on lui a fait, d’avoir été partisan outré des Anglais et l’ennemi déclaré des Français. Je parlerai de sa partialité à d’autres égards, de sa crédulité sur certains articles ; de son exactitude sur d’autres, et de sa manière d’écrire : je ferai ensuite le détail des éditions que nous avons de son histoire ; je discuterai le mérite ou les défauts des unes et des autres : j’examinerai surtout si celle de Sauvage a plutôt corrompu et falsifié le texte, qu’elle ne l’a éclairci. Enfin, je rendrai un compte sommaire de plus de quarante volumes in-folio de manuscrits de cette histoire, que j’ai conférés avec quelque soin.