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Page:Frondaie - L'Homme à l'Hispano - 1925.djvu/287

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l’homme à l’hispano

— Vous n’avez pourtant pas l’air chimérique, dit Cinégiak.

Il sourit :

— Vous trouvez ?

Il se sentait un point de mire. Cinégiak continua :

— Non. Vous êtes net, froid… Hein, Stéphane ? M. Dewalter est chimérique ?

— Puisqu’il le dit, répondit-elle…

— Il s’agit de s’entendre, reprit Dewalter. Moi, j’ai de la chance. Je réalise. Je suis propriétaire de chimères, non seulement en Chine, mais en France.

Stéphane, heureuse, intervint ;

— M’avoir rencontrée, c’est réaliser une chimère.

— Vous êtes sous l’étoile, conclut Cinégiak. Des perdreaux en Sologne, des chimères en Chine… quoi encore ?

Il demanda :

— Est-ce que je ne vous ai pas rencontré déjà ? Il le regardait mieux. Dans son coin, Montnormand trembla.

— Où ? demanda Dewalter. À Deauville ? À Venise ? Au tir aux pigeons ?

Il parlait avec nonchalance. Il fit remarquer à Montnormand qu’il ne buvait pas.

— C’est que je n’ai pas la tête solide, lui répondit son vieil ami.

Il y avait une nuance de reproche dans sa voix.