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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/110

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LE BOUDDHISME JAPONAIS

« Bouddha sans sa marque caractéristique » (Mousô-gô-Butson) et respectaient ses ouvrages comme s’ils étaient les Sûtras prononcés par Bouddha en personne. Ce respect a peut-être son origine dans les paroles prophétisées par le Bouddha dans les Lankâvatâra-Sûtra (Ryô-ga-kyô) ; voici ces paroles :

« Après le Nirvâṇa du Tathâgata ; il y aura dans l’avenir un homme !
Écoute-moi attentivement ;
Ô Mahâmati (Daï-é) ;
Un homme qui observera ma Loi ;
Dans le grand pays du sud,
il y aura un vénérable Bhikshu,
nommé le Bodhisattva-Nâgârjuna,
qui détruira les vues des Âstikas et des Nâstikas ;
qui prêchera aux hommes mon yâna (véhicule),
la plus haute loi du Mahâyâna,
et qui atteindra la Pramuditâ-bhûmi (état de joie),
et qui doit naître au pays de Sukhâvatî. »

Aujourd’hui encore, il y en a qui soutiennent que le Lankâvatâra est un des Mahâyâna-Sûtras et que ces Sûtras ne sont pas les paroles du Bouddha, mais qu’ils ont été composés à une époque postérieure. Le Bouddha entra au Nirvâṇa le quinze du deuxième mois, et deux mois après, le quinze du quatrième mois, Mahâkâçyapa recueillit le Tripitaka dans la caverne du Sapta-parna (sept feuilles). En dehors de cette collection, il n’y a