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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/14

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INTRODUCTION

Je regrette vivement de n’avoir pu donner aux lecteurs plus de détails sur chaque secte ; je n’ai pas sous la main assez d’ouvrages bouddhiques chinois ou japonais pour le faire. Ma connaissance encore insuffisante du français m’a rendu particulièrement sensible une difficulté qui ne laisserait pas d’embarrasser même un traducteur expert ; je veux parler de ces termes techniques du Bouddhisme qui représentent des idées si originales, si étrangères à la pensée occidentale, qu’il est impossible, je crois, d’en trouver dans aucune langue européenne des équivalents exacts.

On pourra sans doute reprocher à ce livre de n’être qu’une simple table des matières, qu’une accumulation de mots techniques et de noms propres. Je ne sais si c’est réellement un défaut que de resserrer sous un volume restreint des données nombreuses, si c’en est un, je dois m’accuser de l’avoir rendu plus manifeste encore en présentant ces noms propres et ces termes techniques à la fois sous leur forme sanscrite et sous leur forme chinoise (lue à la façon japonaise)[1]. J’ai espéré que cette surcharge même rendrait ce livre plus

  1. Pour les termes bouddhiques passés du sanscrit en chinois ou créés par les Chinois ou les Japonais, les prêtres de notre pays ont conservé la prononciation usitée dans la province de l’ancien Wou, c’est-à-dire le Kiang-sou-sang actuel. Ainsi tandis que le chinois classique lit : « Pholomen » les caractères qui servent à transcrire le sanscrit Brâhmaṇa, nous prononçons « Baramon ». De même pour le nom de Hiouen-thsang, par exemple, que nous lisons « Gen-jô ».