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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/15

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INTRODUCTION

utile en le mettant à la portée des sinologues et des indianistes. J’ai pu retrouver la plus grande partie des équivalents sanscrits à l’aide du dictionnaire sanscrit-chinois.

J’ai adopté pour point de départ de toutes les dates l’ère chrétienne, et j’ai cru pouvoir négliger l’indication selon l’ère japonaise trop peu familière aux lecteurs européens.


I. Définition des termes Hînayâna et Mahâyâna

Avant d’examiner les divers systèmes du Bouddhisme, il faut expliquer ces termes techniques de Mahâyâna (grand véhicule) et de Hînayâna (petit véhicule) que nous employons si souvent dans cet ouvrage et qui sont en général assez mal définis en Occident. Le voici : le mot « véhicule » est consacré dans la langue religieuse du Bouddhisme pour désigner les moyens de salut qui font franchir aux êtres l’océan des transmigrations (Saṃsâra) pour arriver au port du salut (Nirvâṇa). Le grand véhicule est celui des hommes intelligents, le petit véhicule est destiné aux esprits plus faibles. Ainsi les Çrâvakas ont pour véhicule les quatre vérités sublimes (Ârya-satyas) ; les Pratyekabuddhas, les douze causes (Nidânas) ; les Bodhisattvas, les six pratiques parfaites (Pâramitâs). Nâgârjuna dit, dans le Mahâprajnâ-pâramitâ-çâstra « Après l’entrée du Bouddha dans le Nirvâṇa,