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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/168

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LE BOUDDHISME JAPONAIS

ment, tous les maîtres bouddhiques dans les périodes postérieures suivent cet ordre à travers les Trois Périodes de la Loi : la Période de la Loi Juste, celle de la Loi Image et celle du Dernier Jour de la Loi. Pendant les deux mille années des deux premières Périodes, tous les grands maîtres propagèrent la Loi, soit le Hînayâna et le Mahâyâna, soit la doctrine provisoire et la doctrine définitive d’après la volonté testamentaire de Çâkyamuni. Nous sommes aujourd’hui, dans la Période du Dernier Jour de la Loi ; c’est maintenant que la doctrine définitive du Saddharma-pundarîka doit être propagée. En 1252, alors que toutes les autres sectes étaient déjà établies, Nithi-ren, le fondateur de cette secte, commença à propager la doctrine du Saddharma-puṇḍarîka : « Je suis, dit-il, la règle de la prédication de Çâkyamuni et j’expose la doctrine établie par lui-même. » Cette excellente doctrine qui assure tant d’avantages aux hommes de la période présente, ne fut jamais connue durant les deux mille vingt ans qui suivirent l’entrée de Çâkyamuni dans le Nirvâṇa. Nithi-ren fut peut-être une incarnation du Bodhisattva Viçishtacaritra (Jô-guyô) ; (littéralement conduite éminente), qui a été le premier disciple converti (Hon-ké) par Çâkyamuni, et qui reçut l’instruction spéciale de ce dernier, dans le chapitre sur la Force Transcendentale du Tathâgata au milieu de l’Assemblée du Ciel tenue sur le mont Gṛidhrakûṭa. Ce Bodhisattva naquit au Japon sous le nom de Nithi-ren ;