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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/19

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vii
INTRODUCTION

et des douze causes successives (Nidânas) qui sont considérées comme le principe fondamental du Bouddhisme, montre qu’ils n’ont qu’une notion incomplète de ce qu’est le Bouddhisme définitif, c’est-à-dire le Mahâyâna.

Le système du Bouddhisme est très vaste et très varié ; il a dû changer ses formes extérieures selon les temps et les lieux. Si on n’y jette qu’un coup d’œil superficiel, il paraît impossible d’admettre qu’il est le produit du Bouddha seulement. Cependant, si on creuse et si on scrute minutieusement de fond en comble ses divers systèmes, on y voit que le Hînayâna et le Mahâyâna procèdent d’une même source originelle. Il faut savoir d’abord que le Bouddhisme a deux formes : l’intérieure et l’extérieure. La première est toujours une et invariable ; mais la seconde se transforme pour s’adapter aux circonstances.

Nous comparerions volontiers les systèmes du Bouddhisme à des fleurs dont Çâkyamuni a semé la graine ; les plantes ont grandi lentement, puis elles ont fleuri d’une floraison splendide au temps des grands maîtres (Mahâvâdîs) postérieurs : Açvaghosha, Nâgârjuna, Âryadeva, Asaṃga, Vasubandhu[1], etc., qui ont composé

  1. Açvaghosha composa le Mahâyâna-çraddhotpâda-çâstra, le Sûtrâlaṃkâra-çâstra, etc ; Nâgârjuna, le Mahâbhaya-çastra, le Mahâprajñâpâramitâ-çâstra, le Madhyamaka-çâstra, le Dvâdaça-nikâya-çâstra, etc ; Âryadeva, le Çata-çâstra ; Asaṃga, le Mahâyâna-saṃparigraha-çâstra, etc ; Vasubandhu composa l’Amitayuḥ-sûtropadeça, le Saddharma-puṇḍarîka-sûtra-çâstra, le Buddhagotra-çâstra,