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Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/20

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INTRODUCTION

d’innombrables Çâstras du Mahâyâna. Si les fleurs épanouies sont de nuances et de formes variées, la substance en est une et identique ; et ces fleurs doivent, à leur tour, donner des graines nouvelles. Dans cette riche floraison, le Mahâyâna s’est développé naturellement ; ainsi, nous pouvons affirmer que le Bouddhisme des trois véhicules remonte directement à Çâkyamuni.

Le fondateur et le premier patriarche du Bouddhisme est certainement Çâkyamuni. Nous nous refusons absolument à admettre les théories récemment exposées par deux illustres orientalistes qui prétendent en quelque sorte disséquer l’histoire et la personne même du Bouddha, et les ramener par une analyse subtile à de simples faits astronomiques, aux éléments communs des mythes solaires. Sans doute la légende a pu, elle a dû même développer, enrichir et transformer les données de l’histoire ; mais de l’ensemble des documents se dégage une personnalité puissante, forte et originale, sans laquelle la prodigieuse expansion de la religion nouvelle reste inexplicable. Toutefois, cette figure est trop extraordinaire, les traits en sont trop complexes, le dessin trop gigantesque, pour qu’on puisse la ramener à des proportions humaines. Les adversaires les plus marquants de l’hypothèse solaire ont été, par réaction,

    le Nirvâna-çâstra, le Vajracchedikâ-sûtra-çâstra, le Vidyâmâtra-siddhi-tridaça-çâstra, le Daçabhûmika-çâstra. Les œuvres complètes sont au nombre d’un millier.