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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/108

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qu’un camp, les tribunes voisines étaient mal soumises, et le commandant supérieur avait dû prendre des mesures de sûreté par suite desquelles il était défendu de dépasser les avant-postes du côté sud.

Comme c’était justement cette face du camp qui était la plus voisine du bois, une heure après mon arrivée, j’avais trompé la surveillance du poste et reconnu certains champs ensemencés de fèves où les sangliers venaient faire bombance toutes les nuits.

En rentrant au camp, je fis part de ma découverte à un mien camarade nommé Rousselot, vieux loup qui n’avait peur de rien et aimait la chasse avec passion, surtout la chasse la nuit, à la barbe des Arabes.

Rousselot accueillit ma proposition avec joie et se chargea de reconnaître le point du rempart le plus mal gardé et par lequel nous pourrions descendre sans nous rompre les os.

Vers les neuf heures du soir, nous nous dirigeâmes vers ce que mon ami appelait l’escalier, accompagnés d’un tiers que nous avions mis dans la confidence, et qui devait amuser le factionnaire pendant que nous opérerions notre fugue.

Tout cela réussit à merveille, et, sans nous inquiéter s’il nous serait aussi facile de rentrer,