Aller au contenu

Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 110 —

dès que nous fûmes en rase campagne, nous nous occupâmes de charger nos armes à feu, qui étaient le fusil et le pistolet d’ordonnance, et d’arranger le plus commodément possible nos armes blanches, qui se composaient, pour mon camarade, du sabre de cavalerie et d’une petite hache, et, pour moi, d’une baïonnette et d’une espèce de couteau à découper qui tenait le milieu entre le poignard et le couteau de chasse.

Ces préparatifs terminés, nous nous hâtâmes de gagner le bois.

Lorsque nous arrivâmes près du champ ravagé par les sangliers, ces messieurs, qui ne nous avaient pas attendus, détalèrent à notre approche.

Ces hôtes n’ayant jamais été chassées, nous ne perdîmes point l’espoir de les voir revenir, et nous cherchâmes nos postes, résolus à passer là le reste de la nuit,

Le champ était séparé du bois par un petit sentier frayé par les Arabes.

Je laissai Rousselot s’installer entre deux broussailles, et j’allai me placer à trois cents pas plus loin, dans un beau lentisque isolé qui se trouvait entre le chemin et le champ.

Le temps était calme, le ciel serein, la lune magnifique.