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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/120

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Arabes, entre chacal et chien, et qui, pour tous, est pleine de charmes et de douces émotions à cette époque de l’année : ensuite, la beauté du courre dans ces plaines sans fin et sans obstacles, où aucun des incidents de la chasse n’échappe à l’œil du veneur ; et enfin l’imprévu, qui est toujours une jouissance, soit qu’il se présente sous la forme d’une hyène d’une troupe de chacals, maraudeurs attardés qu’a surpris le jour.

J’ai assisté plusieurs fois à une chasse au lévrier que les Arabes font pendant la nuit au clair de lune. Voici comment les choses se passent. À l’époque où les sangliers ravagent les moissons, on réunit le plus de monde possible, et on monte à cheval de façon à arriver vers le milieu de la nuit dans la plaine où se trouvent déjà les animaux.

Les cavaliers, marchant sur une seule ligne, ne tardent pas à apercevoir les fuyards. Aussitôt l’alerte est donnée, et tout le monde de charger avec des cris, des hourras qui feraient peur à des hommes.

J’ai remarqué dans ces chasses que les vieux sangliers et les ragots, c’est-à-dire ceux qui sont bien armés, protégeaient toujours la retraite des bêtes rousses, des bêtes de compagnie, des laies et des marcassins.