Aller au contenu

Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 122 —

J’en ai vu qui, dès qu’ils étaient serrés de près par les lévriers, faisaient tête et chargeaient à outrance, tandis que leurs camarades détalaient. Dès qu’un animal tient au ferme, les cavaliers l’entourent, et, sans se préoccuper des hommes, des chevaux ou des chiens, chacun lui envoie son coup de fusil accompagné d’une injure, et cela dure ainsi jusqu’à ce que l’animal, qui, comme on le pense bien, ne va pas toujours seul chez les morts, [1] ne donne plus aucun signe de vie.

  1.  « Holà ! c’est bon !
    L’ample moisson :
    Seul, ce dix cors
    N’ira pas chez les morts,
    Et, si son flanc
    Est tout en sang,
    Plus d’un bon chien
    A vu couler le sien. »

    (La duchesse de Nemours, fanfare)