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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/126

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La baouêgh m’est d’un grand secours quand je chasse un lion qui ne rugit pas. Grâce à lui, il m’est arrivé souvent, sans quitter un col ou une crête qui dominait le pays, de suivre la nuit la marche du lion, de juger les douars qu’il n’avait fait que menacer, celui qui avait payé son tribut, et enfin de connaître sa rentrée du matin.

Dans les pays de plaines et découverts, le chacal se retire pendant le jour dans des rochers ou des terriers. Partout où il y a des bois ou seulement des broussailles, il se tient dehors.

Les Arabes chassent le chacal au lévrier le soir, lorsqu’il sert de bonne heure, le matin à sa rentrée et pendant le jour, en le traquant pour le faire passer d’un bois dans un autre et en découplant les lévriers au débucher.

Quoique le chacal ne soit pas vif, cette chasse ne laisse pas que d’être amusante, parce qu’il se défend avec courage et que beaucoup de lévriers le craignent autant que le sanglier.

Je conseillerais aux Européens qui ont deux ou trois couples de chiens courants et qui chassent pour chasser, de les mettre dans la voie du chacal, qu’ils goûtent de préférence à toute autre. C’est un courre d’autant plus