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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/132

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Si les éclaireurs ont reconnu un troupeau peu considérable ou dans lequel les animaux susceptibles d’être forcés sont en petit nombre, tous les cavaliers manœuvrent de façon à l’enfermer dans un vaste cercle qui se rétrécit peu à peu.

Lorsque ce mouvement est exécuté par un nombre de chevaux suffisant et à une allure vive, le troupeau est enfermé comme dans un parc et tellement ahuri, qu’il se presse et tourne sur lui-même au milieu du cercle, sans chercher à fuir par les intervalles restés libres.

Alors ce n’est plus une chasse, mais une véritable boucherie.

Le plus souvent, trop pressés de se rapprocher des antilopes, les cavaliers ne gardent pas leurs distances, et celles-ci en profitent pour s’échapper.

Cette chasse est agréable, non-seulement pour celui qui y prend une part active, mais encore pour le spectateur. Pour la pratiquer, il faut être habitué à manier un fusil à cheval et ne pas reculer devant les fatigues qu’entraînent ces courses, qui durent quelquefois une journée entière, sans compter la retraite, qui prend la moitié de la nuit.