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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/147

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points, éloignés de nos centres de population, où le gibier de toute espèce abonde, il est encore facile de faire de belles chasses en Algérie.

Pour cela, il faut se déplacer pendant plusieurs jours en compagnie d’un officier attaché aux affaires arabes ou d’un caïd. Si c’est en hiver, on va s’établir sur le bord d’un lac, dans lequel on est sûr de semer tout le plomb dont on se sera muni, contre les oies, les canards, les cygnes et autres oiseaux aquatiques qui sont là par milliers.

Les habiles trouveront sur le bord des lacs, et dans les prairies submergées, des légions de bécassines.

Aux mois de juillet et d’août, avant que les chacals et autres braconniers à poil aient prélevé la dîme, on tombe au milieu de compagnies de perdreaux rouges (la perdrix grisa n’existe pas en Algérie), dont les aïeux n’ont jamais entendu un coup de fusil et qu’il faut pousser du pied pour les décider à partir.

Dans les provinces d’Oran et d’Alger, le lapin pullule ; celle de Constantine n’en a qu’à ses limites du côté de l’ouest ; mais, en revanche, le lièvre y est si abondant, que, lorsqu’une expédition est dirigée vers l’est ou vers le sud, chaque jour nos soldats en prennent avec la