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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/173

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vant la manœuvre des faucons. Cette chasse est loin d’offrir le même attrait que celle du lièvre ; aussi les indigènes la pratiquent rarement.

La chasse la plus intéressante pour les Arabes et pour les Européens, celle qui fait voir tout ce qu’il y a de courage chez le faucon, est la chasse à l’outarde.

Comme je l’ai dit plus haut, les tribus du sud sont les seules ayant le privilège de voler cet oiseau, qui ne vient point dans les régions trop froides des hauts plateaux.

Les chefs indigènes qui possèdent un vol pour l’outarde déploient dans leurs chasses un luxe de chevaux et de gens qui ajoute à leur intérêt. Il n’est pas rare de voir une réunion de deux à trois cents cavaliers dans une chasse.

On rencontre l’outarde en deçà ou au-delà des montagnes qui séparent le Tell du désert, mais le plus souvent au delà. Cet oiseau se trouve ordinairement par compagnies de dix à trente. Comme il se laisse facilement approcher par les cavaliers, ceux-ci se déploient dans la plaine sur une immense ligne, précédés des oiseleurs, qui marchent de front et à de grands intervalles.

S’il arrive que des outardes s’envolent à de grandes distances, on se contente d’observer