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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/172

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La chasse devient alors pleine d’attrait et surtout très-bruyante.

Le faucon ne pouvant frapper sa proie qu’en fondant sur elle dans une direction verticale, le cheval lui fait obstacle ; il exprime alors sa colère par des cris aigus, en manœuvrant tantôt au-dessus, tantôt autour du cheval protecteur.

Le cavalier a beau se porter à droite, à gauche, en avant, en arrière : quelle que soit sa direction ou son allure, le pauvre lièvre s’attache à ses pas et ne le quitte plus.

Lorsque le maître a assez joui de l’agonie de l’animal chassé, un cavalier met pied à terre, le prend à la main, et le porte au milieu du cercle, en le montrant aux faucons, qui suivent avec impatience ce dernier acte du drame.

S’étant assuré que les oiseaux sont là au-dessus de sa tête, il leur montre de nouveau le lièvre, qu’il jette aussi loin qu’il le peut. À peine est-il arrivé à terre, avant qu’il ait pu se reconnaître, un oiseau fond sur lui, le frappe de ses serres, et tous viennent à la fois donner le coup de grâce au pauvre animal.

Les Arabes volent la perdrix de la même manière. Seulement, au lieu de former le cercle, ils galopent sur une seule ligne en sui-