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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/184

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raudeurs ne vous tuent, auquel cas votre mort retomberait sur eux, les Arabes se laisseraient manger jusqu’au dernier plutôt que de venir réclamer votre assistance.

En outre, l’a présence d’un chrétien au milieu d’eux leur étant insupportable, ils n’auraient garde de venir vous chercher, et, ne pouvant tout d’abord leur prouver que vous ne serez ni étranglé par le lion ni assassiné par les rôdeurs de nuit, vous n’avez qu’un moyen de réussir à faire le premier pas.

Il faut entrer en relations avec un caïd qui ait sous son commandement des montagnes fréquentées par les lions, lui faire assidûment votre cour et l’attirer par quelques présents. S’il consent à vous emmener dehors, et il y consentira si vous êtes généreux envers lui, achetez un cheval de montagne pour vous et un mulet pour vos bagages.

Si vous tenez à bien vivre, faites vos provisions en conséquence ; si vous êtes sobre, et c’est une bonne condition pour réussir, n’emportez que du café et du tabac.

Gardez-vous du vin et des liqueurs, vous vous feriez mal voir partout, et puis l’eau de la montagne est si claire et si bonne, que bientôt vous ne regretterez pas le vin.

Vous trouverez facilement à Bône un ga-