Aller au contenu

Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/222

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 223 —

Soit que le lion, venant de quitter son repaire, marche à cette allure rapide qui lui permet de faire beaucoup de chemin en peu de temps sans se fatiguer ; soit que, venant de faire sa unit, il s’avance lentement en dandinant son énorme tête, dès qu’il vous apercevra sur son chemin, il ne manquera pas de s’arrêter.

Si vous restez assis, il s’approchera doucement, s’arrêtant de temps en temps pour piaffer à la manière des taureaux.

Tantôt il rugira à vous rendre sourd, tant il poussera des soupirs diaboliques.

Ne le perdez pas de vue un seul instant, ayez toujours vos yeux sur ses yeux.

S’il quitte le sentier pour aller à un arbre voisin aiguiser ses griffes, tenez-vous prêt.

Le voilà qui revient : prudence et sang-froid.

La moindre précipitation vous perdrait infailliblement.

Il voit vos armes, et aucun de vos mouvements ne lui échappe.

Il n’attaquera que sur votre premier coup de feu.

Quand vous l’ajusterez, il se couchera à la manière du chat.

Dans cette position, il ne vous présente que