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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/27

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nombre des dépouilles que les indigènes apportent sur nos marchés ont été dérobées ainsi.

Comme j’ai commencé cet ouvrage par un chapitre sur les mœurs et coutumes du lion, je n’en parlerai ici que brièvement, pour l’intelligence de ce qui va suivre.

Afin d’éviter le voisinage des lions, qui habitent en tous temps les montagnes les plus boisées, les Arabes ont soin de s’en écarter avec leurs tentes et leurs troupeaux pendant les saisons du printemps, de l’été et de l’automne.

Le lion ne se levant qu’au crépuscule du soir pour chercher sa nourriture, il s’ensuit que, pendant ces trois saisons où les nuits sont courtes, les douars établis à huit ou dix lieues des montagnes n’ont rien à craindre de cet animal, qui a l’habitude de rentrer dans son repaire à la pointe du jour.

Il est vrai que, chaque tribu ayant son territoire limité, il en est peu qui puissent s’éloigner autant ; alors les pertes sont subies par une seule fraction tandis que ses voisines dorment en paix.

Au commencement de l’hiver, il faut que les populations se rapprochent des montagnes, tant pour abriter les troupeaux que pour faire provision de bois.