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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/273

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Sur la coquille est gravé un lion au repos, entouré d’arabesques en acier bruni, ornementation qui se rapproche beaucoup du style des nielles de la Renaissance[1].

Pour fêter dignement l’arrivée du Tueur de Lions, le Journal des Chasseurs organisa dans les salons de Douix, au Palais-Royal, un banquet de cent vingt-cinq couverts.

Au luxe des surtouts, à l’éclat des fleurs et des bougies se joignait une magnifique décoration d’animaux empaillés, empruntée à la collection de M. Léon Bertrand.

De quart d’heure en quart d’heure, les meilleures trompes de Paris sonnaient tout le répertoire de la vénerie ancienne et moderne.

Le Tueur de Lions était assis à côté de son émule, Adolphe Delgorgue, le Tueur d’Éléphants.

Gérard, après cette fête splendide, regagna l’Afrique.

Il fut attaché au bureau arabe à Constantine.

On le nomina sous-lieutenant au 3e spahis, en récompense de sa belle conduite au siége de Zaatcha, et bientôt il obtint le grade de lieutenant. Aujourd’hui, Gérard est capitaine.

Une seule chose étonne les Arabes : c’est que le vainqueur des lions de l’Atlas ne soit pas élevé au poste de gouverneur général de l’Algérie.

  1. Depuis, les souverains se sont associés à cet hommage, et l’empereur d’Autriche envoya à Gérard une caisse renfermant un arsenal de chasse d’une richesse extrême et au grand complet.