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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/33

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née sera longtemps encore l’histoire favorite de tous.


Après la fosse vient l’affût ou melbeda, dont la véritable signification est le mot cachette.

Il y en a deux sortes : l’affût sous terre et l’affût sur un arbre.

Pour le premier, on creuse un trou d’un mètre de profondeur sur trois on quatre de largeur ; après l’avoir recouvert de troncs d’arbres chargés de grosses pierres, on jette par dessus toute la terre déblayée, et on ménage d’un côté quatre ou cinq créneaux pour les tireurs, et de l’autre une ouverture qui sert de porte et que l’on ferme en dedans par un bloc de rocher.

Ces sortes d’affûts sont construits sur le bord d’un sentier habituellement fréquenté par le lion.

Comme il serait difficile d’ajuster l’animal quand il ne fait que passer, les Arabes ont l’habitude de placer un sanglier, tué à cet effet, sur le sentier et en face des créneaux. C’est lorsque le lion s’arrête pour flairer l’appât que les hommes cachés dans l’affût font feu tous à la fois.

Il est rare que l’animal reste sur place ; le